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Centre de Chirurgie Viscérale et Digestive

Cabinet Nord Chirurgie à Lille Proctologie – Abcès et fistule anale

ABCES ANAL

De quoi parle-t-on ?

Un abcès anal est une cavité remplie de pus située à proximité de l’anus. Il se traduit par l’apparition d’une tuméfaction inflammatoire, douloureuse, parfois avec de la fièvre. Le point de départ est en général une infection d’une glande du canal anal. L’infection diffuse ensuite vers l’extérieur à travers l’appareil sphinctérien (les muscles qui assurent la continence), ce qui constitue une fistule anale. L’infection de ces glandes peut se produire chez n’importe qui, sans raison particulière. Elle n’est en rien un signe de défaut d’hygiène.

Pourquoi faut-il opérer ?

Le but est d’évacuer rapidement le pus sous tension pour, à la fois, soulager la douleur et éviter la diffusion de l’infection. Le recours à des antibiotiques n’est pas suffisant pour guérir un abcès.

abces et fistule anale

Principes de l’intervention

Le geste est réalisé sous anesthésie générale ou logo-régionale. Il faut ouvrir largement la poche de l’abcès. La plaie opératoire est laissée volontairement ouverte pour obtenir un drainage efficace. Si la cause de l’abcès (fistule anale) est retrouvée, elle peut être traitée pendant le même temps opératoire.

Les suites habituelles

Des soins locaux sont nécessaires et vont dépendre de la profondeur de la cavité. Au minimum, il s’agit d’effectuer une toilette locale soigneuse après chaque selle. Le savon habituel est généralement suffisant à condition de bien rincer et bien sécher ensuite. Dans des situations plus délicates, des soins locaux à type de méchage peuvent s’avérer nécessaires. Votre chirurgien vous prescrira alors le recours à des soins infirmiers.

La cicatrisation prend généralement 4 à 6 semaines. La gêne locale, parfois les douleurs et surtout les modalités très différentes des soins locaux vont nécessiter un arrêt de travail qui varie de quelques jours à plus d’un mois.

Complications à court terme

Il existe un risque minime de pertes hémorragiques immédiates ou retardées. La présence de suintements locaux ou de saignements minimes est habituelle tant que la cicatrisation n’est pas totalement obtenue.

Une rétention urinaire (impossibilité de vider la vessie) peut se produire par réflexe, comme après toute intervention sur l’anus. Elle peut nécessiter la mise en place temporaire d’une sonde urinaire.

Complications à long terme

Le risque principal est la récidive de l’abcès, si la cause de celui-ci n’a pas été traitée ou si elle n’a pas été trouvée.

Le drainage simple d’un abcès n’expose pas à un risque d’incontinence. Mais si l’abcès est très volumineux et que la destruction des tissus intéresse les muscles de la continence (les sphincters), celle-ci peut s’avérer défaillante à distance. Il est donc important d’opérer suffisamment tôt pour éviter cette situation.


ABCES DE LA MARGE ET FISTULE ANALE

Les abcès de la marge anale ont pour origine une infection des petites glandes situées au sommet du canal anal. Cette infection va progressivement diffuser vers l’extérieur, à travers le sphincter. Elle peut constituer un abcès (poche de pus) ou s’extérioriser directement à la peau. Ce « tunnel » constitue le trajet fistuleux. Une fistule est donc une communication anormale entre le haut du canal anal et l’extérieur de la région anale. Il existe des cas plus rares de trajets multiples. Le chirurgien vous demandera alors une IRM pelvienne pour mieux les repérer.

VOIR LA FICHE INFO PATIENT FISTULE ANALE

Pourquoi faut-il opérer ?

Le risque est l’évolution vers un abcès (douleur importante et fièvre), une diffusion de l’infection voire une septicémie ou une gangrène. Seule une intervention peut guérir une fistule. Les antibiotiques n’ont aucune action sur le trajet anormal, ils ne font que contenir l’infection.

Principes de l’intervention

Le but est de repérer le trajet puis de le supprimer. On parle de « mise à plat ». Si le trajet est peu profond et qu’il n’intéresse que très peu le sphincter, on transforme le tunnel en une tranchée en ouvrant le trajet en dedans du sphincter. On parle de mise à plat en 1 temps.

A l’inverse, si le trajet est profond et traverse une partie importante du sphincter, il n’est pas possible de faire la section en une fois compte tenu des risques sur la continence.
On procède alors en plusieurs fois. On glisse un élastique ou des fils dans le trajet. On effectue un serrage de ce dispositif sous anesthésie générale ou loco-régionale, le plus souvent une fois par semaine, en ambulatoire. On amène ainsi progressivement le trajet vers la surface, tout en laissant le temps à la cicatrisation de se faire en profondeur. Cette technique a un recul très ancien. C’est la plus efficace.

Il existe des techniques alternatives d’obturation du trajet soit par de la colle, soit en réalisant un volet de fermeture. Elles ne sont utilisées que dans des cas particuliers et ont généralement un taux moindre de réussite.

Les suites habituelles

Cette intervention est réalisée le plus souvent en chirurgie ambulatoire (pas de nuit à la clinique). Les douleurs sont généralement modérées, en tous cas bien inférieures à celles d’un abcès. Des soins locaux sont nécessaires après chaque selle à type de douche locale. Il faut bien sécher ensuite, au mieux en ayant recours à un sèche-cheveux. La présence éventuelle de fils ou d’un élastique ne doit pas modifier les modalités d’exonération. Le dispositif doit être respecté jusqu’à l’ablation par le chirurgien ou sa chute spontanée. On conseille le maintien d’une petite compresse roulée entre les fesses, le temps de la cicatrisation, pour éviter au maximum les phénomènes de macération. Les suintements et de petites pertes sanglantes sont tout à fait habituelles tant que la cicatrisation n’est pas totalement obtenue. Le chirurgien vous prescrira un produit pour ramollir les selles. Vous ne devez pas modifier votre alimentation pour ne pas modifier votre transit qui doit rester régulier.

Complications à court terme

Une rétention urinaire (vessie qui ne se vide pas) est toujours possible dans les suites immédiates et nécessite rarement un sondage urinaire. Comme dit plus haut, il faut éviter la constipation par une alimentation inchangée et le recours à des facilitateurs du transit.

Complications à long terme

Des troubles secondaires de la continence sont possibles surtout en cas d’antécédents tels que diarrhée chronique, colopathie fonctionnelle, accouchement difficile, autres gestes sur la région anale. Ces données sont prises en considération au départ par votre chirurgien pour le choix de la technique utilisée et la fréquence des gestes de serrage. Une cicatrisation disgracieuse est parfois observée ainsi que le développement de replis cutanés réactionnels (marisques) mais ce ne sont pas à proprement parler des complications.

VOIR LE GUIDE DE L’OPERÉ DE L’ANUS

Pour plus de renseignements sur le service de chirurgie viscérale et digestive à Lille et dans sa région, n’hésitez pas à contacter le cabinet Nord Chirurgie au 03 20 06 42 31.

Dr Franck Denimal

Dr Antoine Lamblin

Dr Laurent Arnalsteen

Les trois chirurgiens sont accrédités par la Haute Autorité de Santé HAS. L'Hôpital Privé La Louvière est également certifié avec mention par la HAS (Validé en Avril 2022) et le Centre CELIOBE (Centre de l’Obésité) est labellisé par la société savante de Chirurgie de l’Obésité, la SOFFCOMM. Ils participent régulièrement à des études scientifiques.

Les interventions chirurgicales réalisées par les praticiens sont effectuées en très grande partie par voie coelioscopique, avec une prise en charge au sein de l’Hôpital Privé la Louvière à Lille en ambulatoire et en réhabilitation précoce quand cela est possible.

Elles sont réalisées de façon programmée ou en urgence selon l’une des valeurs du cabinet qui est la continuité des soins.

Les pathologies traitées par le cabinet Nord Chirurgie